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L'arabo-islamisme est comme le chiendent :
il nuit aux cultures

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 03:32

Réactions de Djemila Benhabib, de la députée Suzanne Proulx  et d'autres personnes...

 

 


 
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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 17:45

 

karim13
Par Djamila Addar

C’est dans le cadre des ‘’Week-ends de la chanson Québecor’’ que la deuxième pièce de théâtre de Karim Akouche ‘’ Toute femme est une étoile qui pleure’’ a été présentée au public venu nombreux au Studio théâtre de la Place des Arts en ce 10 octobre 2013 en pleine période de l’été indien. Un été qui fait scintiller tout le Canada et qui ramène une certaine lumière colorée aux âmes qui y vivent. La Place des Arts était pleine à craquer une trentaine de minutes avant le début des trois pièces programmées. Les gens se parlaient, échangeaient sur l’actualité ou autre. En attendant d’entrer à leurs salles respectives, certains étaient curieux de savoir le contenu de la pièce de Karim. D’autres avaient préféré de prendre l’air en écoutant un saxophoniste fredonner l’air de Édith Piaf ou celui de Tchaïkovski en sirotant une boisson ou en mangeant des sushi. Le public de Karim, en attendant la représentation, a scruté les livres exposés sur une table ou en parlant avec les deux sponsors de l’évènement : Karim Ighil et Youcef Ait Seddik, deux agents immobiliers qui sont fiers d’encourager la culture et le travail de Karim Akouche.

Avant que le spectacle ne commence donc, un ami de Karim Akouche invite le public à éteindre les cellulaires et à observer le silence pour ne pas perturber la seule comédienne qui sera sur scène. Cette dernière était très bien conçue. La nature l’inonde de ses couleurs et de ses embuches. Une corde à linge domine l’atmosphère qui renvoie le spectateur à la dynamique de la méditerranée et au monde ‘’ mystérieux ‘’de la femme. Eh oui, il est question de la femme dans cette pièce. L’auteur nous invite à un voyage dans le monde féminin, de la naissance à la mort. En effet, il a dressé, en 16 actes, une chronologie poignante d’un parcours de vie dont la société humaine, du moins sa moitié, ne pourrait être fière.

Une poupée en chair

Le monologue commence par la naissance, cette mission purement féminine que le corps de la femme assume dans la douleur et dans la joie parfois : « Et j’atterris dans ce monde viril gratifié d’une fente entre mes jambes de poupée en chair. » Le personnage, une poupée à la main, raconte son corps, la perception qu’on se fait de lui et celle qu’il se fait de lui-même : « Je suis née au pied d’un caroubier et le peuple d’oiseaux pleurait. ». Il est triste d’admettre que la naissance de cette femme qui donne la vie est rarement bien accueillie par les siens ou par sa tribu. Si l’enfance, le temps de l’innocence se passait relativement bien, l’adolescence et le reste sont gérés autrement par les détenteurs de tous les pouvoirs à son insu : « Et je devins après quelques années de pénitence un bout de rien dans ce monde viril. » La jeune fille prend conscience d’une réalité cruelle qu’elle va subir et qui ressemble étrangement à celle de sa mère : « Et je revois ma mère le dos courbé comme un dôme les talons gercés, le front plissé, un enfant mordant son sein et moi griffant ses joues. ». Elle comprend désormais dans quel monde elle doit vivre, voire vivoter : « Dans ce lieu de misère, on a planté des mensonges comme des gousses d’ail dans la chair des femmes. Qu’avons-nous fait de nos vingt ans quand l’hiver crevassait nos mains et quand à nos paupières le brouillard se profilait comme une procession de brebis honteuses. » Et voilà que la culture de privation et d’interdits prend place à celle de la liberté et des rêves les plus fous : « Toutes ces croyances que l’on me refuse, tous ces chants que l’on tue (…) Et ce que je redoutais au plus fort de ma disgrâce arriva. »

Hommes de mes entrailles

La colère, la rage, la révolte et la résistance occupent la tête de cette femme meurtrie. Elle pense aussi à ses semblables de tous les pays qui subissent les injustices de la tyrannie masculine : « Sœurs du monde où l’on macère vos vessies où l’on forge des flutes avec vos os brisés (….) Et l’homme imbu de ses nerfs tira le ciel et décrocha toutes les étoiles et les papillons ne valsaient plus au printemps (…) Et l’homme autoproclamé maître des océans du monde, de la terre, de l’univers en costume impeccable, la cravate à petits pois longue et délicate lui descend jusqu’à la braguette de son pantalon méticuleusement émorfilé (…) Mon pays est un radeau à la dérive où les lézards aspirent la moelle des végétaux »

Dieu est une femme

Le personnage, tout en étendant les objets qui symbolisent son parcours de vie sur une corde à linge qui domine la scène, souligne : « Et je plains vos impulsions fanatiques, hommes de mes entrailles (…) Et comment mes rêves vont-ils germer et comment mes tripes vont-elles féconder sous ce tissus de l’infamie, sans le jus du soleil, sans les caresses du vent (…) Hommes de mes entrailles que j’ai accouchés entre grêle et tempête. »

Elle crie, elle se ressaisit et avertit ses détracteurs : « Gare à vous, mon âme n’est pas à vendre, j’accuse vos dieux, vos maîtres et vos prophètes (…) On ne tue pas une femme, car sa bravoure redouble de grâce, ses seins sont impérissables, elle voit les astres et l’avenir (…) Hommes de mes entrailles, je ne suis bonne qu’à accoucher des monstres, je ne mâche pas mes mots et j’accuse et je crie à vos oreilles sourdes que Dieu est une femme, Dieu est mort »


Dans cette pièce magnifique peuplée de messages très forts et des arrangements musicaux minutieusement concoctés parSmaïl Hami et Yassine Aissa El Bay, l’auteur a habité le corps de la femme pour dire sa douleur, pour crier sa colère et surtout pour dénoncer toutes les injustices qu’elle subit de la part des traditions, des religions et des pouvoirs politiques et économiques dans tous les pays du monde. La chute de l’œuvre, magistralement rendue par la Crytal Racine, désarçonne, secoue les consciences et surtout rend justice à ce bout de vie qui donne la vie : la femme. Cette étoile qui brille et qui fait briller la vie et l’univers.Et le public a été satisfait de l’excellente prestation de Crystal et du contenu bigrement intelligent et courageux de Karim. Brillante carrière en perspectives pour les deux artistes.

Djamila Addar



"Je suis resté collé à ma chaise durant cette performance époustouflante de cette comédienne (Crystal Racine) qui a livré un texte très fort. Je crois sincèrement qu’avec cette pièce, il y aura un avant et après Karim Akouche. Bravo, je suis conquis !"

Krimo Bouaou

http://taghamsa.wordpress.com/

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 14:07

 

La remarquable comédienne Crystal Racine  nous parle de "Toute femme est une étoile qui pleure"
Vous pouvez encore voir la pièce aujourd'hui samedi à 20h00 et demain dimanche à 15h00 à la Place des Arts

Merci à Hocine Bellahdjel pour le montage

 

 

 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 02:30

 Par Gary Klang, écrivain

 

À une époque où les écrivains se désengagent de plus en plus des luttes en faveur des démunis, Karim Akouche se range aux côtés des faibles et des exploités. Comme Camus, né lui aussi en Algérie, Karim refuse l'injustice et ne fait pas de compromis en ce qui a trait à ses convictions. Il a connu les misères de la Kabylie, où il a vu le jour, et point besoin pour lui de lire Camus pour connaître les malheurs d'un peuple fier qui a subi une double colonisation : celle des Arabes et des Français. Il a vu des amis mourir au nom de la religion et ne se sent aucun point commun avec des croyances qui restreignent la liberté et vous refusent le droit de les rejeter. Il a connu la terreur mise en œuvre par des fanatiques qui firent plus de 200 000 victimes dans une guerre civile aussi absurde qu'insensée.

 

On comprend donc aisément que lorsqu'il prend la plume, c'est pour défendre les opprimés. Il n'a que faire du folklore et des pâquerettes, et ne fait pas partie de ces écrivains douillets qui passent leur temps à se frotter le nombril, tout en évitant de se mouiller par peur de déplaire. 

 

Le destin a voulu que le combat de Karim pour la laïcité et un vrai vivre-ensemble coïncide avec la représentation de sa pièce, Toute femme est une étoile qui pleure. Ayant eu le privilège d'assister aux répétitions, j'ai constaté la force poétique unique qui se dégage de ce texte, parmi les plus beaux chants d'amour que je connaisse. Cocteau, qui demandait aux poètes de l'étonner, aurait sans doute été comblé. Aucun prêche, aucune emphase, mais une pure fluidité, telle une eau limpide transportant le spectateur à travers les multiples injustices faites aux femmes dans différentes cultures. On a peine à comprendre pourquoi nos dites civilisations (syphilisations, dirait Henry Miller) acceptent toujours que la femme soit soumise à l'homme, comme s'il s'agissait d'une loi de la nature. Et plus étrange encore, les trois grandes religions monothéistes, qui auraient dû défendre la justice, traitent elles aussi la femme en inférieure. Freud y verrait peut-être une angoisse inavouable et refoulée de l'homme, mais n'insistons pas.

 

Ce monologue, interprété par la remarquable Crystal Racine, nous plonge dans un univers de beauté et de souffrances où les images les plus surprenantes se succèdent sans arrêt. Et c'est peut-être cette opposition entre le beau et le mal qui fascine tant et donne en partie à la pièce son impressionnante force d'envoûtement.

 

Karim Akouche est à Montréal depuis 2008. J'ai eu le bonheur de le rencontrer deux jours après son arrivée, et depuis lors nos projets n'ont jamais cessé.

 

Avec sa fougue et son inlassable énergie, il pourrait dire avec Italo Calvino : « Un écrivain n'a jamais trop d'ambition. La littérature ne peut vivre que si on lui assigne des objectifs démesurés. »

 

Ceux de Karim sont une longue marche littéraire que rien ne pourra arrêter.

 

Lire la version originale de l'article sur le Huffington PostAffiche-11-17po

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 15:52

Six interviews m'attendent cette semaine pour parler de "Toute femme est une étoile qui pleure"


Radio-Canada International, M TÉLÉ, Journal Voir, Radio CIBL, Radio Centre-Ville et Radio H2O


Affiche-11-17po

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 05:49

Affiche-11-17po.jpg

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 15:24

Mes ami(e)s,
Je répondrai ce soir à 21h00 aux questions de Richard Martineau dans l'émission Les Francs-Tireurs de Télé-Québec.

Moi qui suis victime de la xénophobie arabo-islamiste en Algérie et qui ai perdu un cousin assassiné par les soldats d'Allah, on m'accuse de racisme... Les dictateurs de la pensée et les professionnels du prêt-à-porter moral veulent étouffer tout débat sérieux sur la Charte des valeurs québécoises... Je suis un homme libre... La langue de bois n'est pas ma spécialité... Le courage, l'honnêteté intellectuelle, dirait l'autre, c'est dire la vérité sans subir la loi du mensonge triomphant...

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 19:48

They will be there, Allah's soldiers. They will visit us, the Islamic fanatics. We, the lost ones of the West, need their blessing. Upon invitation from the Collectif Indépendence, sponsored by the charitable organization HCI (Human Concern International), they will come from Europe to save us from hell. They want to cleanse us of our sacrileges. They want to show us the right path, we the perverts, the debauched, the libertines, the egotists, the impious, the miscreants. They will preach on September 7th and 8th at the Palais des congrès in Montreal.

 

They will preach the revealed Word, denouncing the Crusades and blaming our women. And they will do so in two languages, Arabic and French. Yes, they'll use the language of l'Homme rapaillé to try and reach the lost children of Quebec. They will offer us the recipe for a ticket to paradise. So run out to hear what they have to say, my Quebecois brothers and sisters. Reserve your seats early, because there's sure to be a crowd at the Palais des congrès. It will be full of the gullible and the fanatical. There will be the curious and the bearded, students, the unemployed, the crazy, and the lonely.

 

Run! The young Nader Abou Anas and Farid Mounir are waiting anxiously for you. They will tell you some beautiful fables that will make you laugh and cry. Ah, those young kids will be charming. Beards combed in Afghan style, chechias welded to their heads, they will admonish you, O free women of Quebec, to wear the veil. They will speak to you under the watchful eye of their elder, Mohamed Patel, a sharia scholar. You will be seduced by the white, flowing beard of this shiek, this member of the Fatwa Council of the Centre Islamique de la Réunion. He will tell you how to eat halal. He will speak to you about the virtuous family, of putting your finances in the service of God, and will show you the treasures of Islamic science. He will introduce brother Mohamed François, an odd convert from Indre-et-Loire, who will explain how to fear Allah and how to impose the burka on the women of the Belle Province.

 

So run out and reserve your tickets. You won't regret it, my friends. You will contribute to the Islamification of the world and you will earn hassanats (money in the hereafter). Each ticket sold means $20 more for the Ummah's (the Muslim community's) coffers. And you won't be disappointed: Your sins will be washed away and your soul purified.

 

At Montreal's Palais des congrès, our devout preachers will ask you to obey, O free women of Quebec. They will forbid you to go out and party and to drink a beer on a cafe terrace. They will tell you that life down here is fleeting and that real life is elsewhere, in the hereafter.

 

Put away your jewelry, your perfume, your makeup containers, your pants, and your mini-skirts. Cover your bodies from head to toe, obey your spouses, and cry out that Allah is great.

 

As for you, free men of Quebec, our pious preachers will ask you not to dance, not to sing, not to play the guitar or the piano. They will convince you that music is the work of the devil. They will tell you that it corrupts the heart and the mind.

So forget about Céline Dion and Félix Leclerc, break your pens, burn your libraries, destroy your theatres, snuff out your lanterns and let the fanatics of Allah glorify death and the last judgment.


Run to the Palais des congrès, O free women and men of Quebec. Our venerable sheiks will sell you on backworlds where there will be virgins and rivers of wine.

 

But as for me, who saw this type of enlightened preaching in the stadiums and streets of Algeria in the early 1990s, which led to over 200,000 deaths and infinite suffering, how could I keep silent?

 

Today, I want to stand with all my strength against the laxity of the Canadian authorities; I totally embrace the Charter of Quebec Values.

 

We must get rid of religion in the political sphere.

 

Islamism is like couch grass: It feeds on cultures.

 

 

Karim Akouche

 

 

(traduit et publié dans le Huffington Post)

 

 

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 19:46

Les voici les professionnels du prêt-à-porter moral qui gesticulent. Je les vois à la télé, dans les journaux, sur la toile, partout, emmitouflés de vertu, ces opportunistes, ces chasseurs du vote immigré, ces vierges offusquées... ils jacassent.

 

Il faut bien que j'entre dans l'arène, sorte mes griffes, assène des coups de gueule et leur demande de se taire.

Que Cheikh Justin se taise, ce candide à la frimousse de séraphin, au regard céruléen, qui, pour quelques voix, n'hésite pas à s'engouffrer dans une mosquée à Calgary, à s'accoutrer d'un ridicule qamis et à balbutier quelques sourates.

 

Que Hadj  Couillard, chef du Parti libéral québécois, conseiller du prince Abdullah d'Arabie saoudite et défenseur de la culture wahhabite, se taise.

 

Que Cheikha Françoise David et l'Émir Khadir se taisent ! Au lieu de dénoncer des préceptes religieux misogynes, ils s'attaquent aux mesures laïques qui protègent la femme.

 

Que les ikhwa Sylvain Mallette, Omar Aktouf et consorts, ces intellos, ces profs et autres hâbleurs qui, par naïveté, par peur ou par connivence, sont prêts à troquer les principes québécois et universels contre je ne sais quelles hasardeuses valeurs, se taisent.

 

Mais que savent-ils de la terreur qu'engendre la violence religieuse ? Que savent-ils du péril islamiste ? Ont-ils entendu parler de ces filles voilées de force, de ces femmes lapidées, éventrées, brûlées à l'acide, de ces médecins, journalistes, artistes et écrivains assassinés ?

 

Oui, messieurs les marchands d'angélisme, vous êtes irresponsables.

Foin de vos accommodements «raisonnables» ! Foin de votre laïcité «ouverte» !

 

Votre ouverture faussement raisonnable sépare au lieu de rassembler. Vous créez des îlots d'exclusion, car enfin, qu'avez-vous contre la laïcité, cette idée noble et généreuse qui nous vient des Lumières ?

C'est la laïcité, seulement la laïcité, qui protégera les religieux, les non-croyants et le Québec. L'égalité entre les hommes et les femmes n'est pas négociable, elle doit primer sur la liberté religieuse, n'en déplaise aux fanatiques de tout acabit.

 

Vous semblez ignorer qu'en Occident les soldats d'Allah sont en mission. Ils ne sont pas en paix avec eux-mêmes car l'environnement immédiat, non islamique, les agresse tous les jours. Pour régler leurs conflits intérieurs, deux solutions s'offrent à eux : islamiser l'Occident ou moderniser l'islam (pour la Belle Province : québéciser l'islam ou islamiser le Québec). Mais l'islam étant la Parole révélée, les soldats d'Allah ne peuvent pas y toucher. Ils sont donc obligés d'opter pour l'islamisation de l'Occident. Exiger la viande halal dans les cantines et les garderies, faire consulter son épouse par un médecin-femme, exiger la ségrégation des sexes dans les piscines, etc., etc.

Savez-vous que pour les soldats d'Allah le monde est divisé en deux : la maison de la soumission (dar el islam), autrement dit, les terres islamisées, et la maison de la guerre (dar el harb), les terres qui restent à islamiser ? L'Occident appartient à la seconde catégorie et le Québec est une terre à conquérir.

 

Ceux qui pensent que l'islamisme peut être bienveillant, qu'il est soluble dans la modernité, se trompent d'analyse. L'islamisme n'est pas une maladie bénigne, mais une lèpre qui ronge nos sociétés. L'islamisme, c'est le fascisme vert, il vise à dominer, à avilir l'être humain.

 

Je m'élève encore une fois contre la lâcheté et l'angélisme de notre élite bien-pensante et réitère avec vigueur mon appui à la Charte des valeurs québécoises qui, répétons-le, sont des valeurs universelles.

À Rome, les étrangers devaient faire comme les Romains. Au Québec, on doit faire comme les Québécois. L'État chez lui ; la mosquée, l'église et la synagogue chez elles, comme aurait dit Victor Hugo. La religion doit rester dans la sphère privée. L'espace public doit être neutre.

 

Cheikh Justin, Hadj Couillard et Cheikha Françoise, vous avez, hélas, la mémoire bien courte. Il n'y a pas si longtemps, vos parents éclairés renvoyaient les curés à leurs églises. Aujourd'hui, vous vous agenouillez devant les islamistes qui grignotent insidieusement notre espace public.

 

Karim Akouche

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 19:40

Par Daniel Laprès

 

Né en Kabylie (Algérie), voilà 5 ans que Karim Akouche, poète, romancier et dramaturge, a choisi d’enrichir la société et la culture québécoises de sa personne et de sa créativité.

Il est l’auteur entre autres de Allah au pays des enfants perdus, un roman sans tabous sur l’Algérie d’aujourd’hui, et de la pièce de théâtre Qui viendra fleurir ma tombe ?, qui a été jouée avec succès à Montréal en 2011.

Sa nouvelle pièce, Toute femme est une étoile qui pleure, où il dénonce l’islam radical, les oppressantes traditions, l’excision et la marchandisation du corps de la femme, sera présentée à la Place des Arts de Montréal, les 10, 11, 12 et 13 octobre 2013.

Affiche-Toute-femme-01

Sa liberté de ton, son engagement contre l’obscurantisme et en faveur de l’identité berbère, à l’instar de son intervention vigoureuse dans le documentaire Mon Algérie et la vôtre, lui ont valu des menaces.

Eh oui, chers compatriotes québécois : un intellectuel, un créateur, est menacé, ici même dans notre chez-nous, parce qu’il a osé une parole libre. Quand j’étais petit, jamais je n’aurais pensé que des choses pareilles se produiraient un jour dans mon pays. Mais la bête obscurantiste, l’Infâme dirait Voltaire, est bel et bien là pour menacer, de plus en plus fréquemment, les hommes et femmes libres au Québec. Et personne pour s’en indigner, pour s’en révolter, parmi nos bien-pensants multicultis, nos beaux esprits semi-lettrés dans les médias notamment, toujours empressés qu’ils sont pourtant de se porter solidaires des islamistes arriérés et propagateurs de haine, de femmophobie, d’homophobie, d’obscurantisme, de suprématisme, de totalitarisme. Ces brutes fanatiques auront donc encore le loisir de menacer, car les bien-pensants, dont la servilité n’a d’égale que leur fatuité, seront toujours là pour les couvrir, pour les excuser même.

Récemment, Karim Akouche a publié deux articles percutants, courageux, dans lesquels il montre tout son attachement aux valeurs de ces Québécois qui l’ont accueilli à bras ouverts, et qui ont d’excellentes raisons d’en être fiers.  Comment pourrais-je me taire ?, demandait-il donc, face à ces islamistes qu’il a, lui, vus de ses yeux vus, « prêcher dans les stades et les rues d’Algérie, au début des années 90, avec pour résultat plus de 200 000 morts et d’infinies souffrances», et qu’il voit aujourd’hui se propager au Québec avec la bête complicité des pouvoirs publics et le silence, sinon la sotte complaisance de presque toute la classe médiatique.

Karim Akouche signait peu après un deuxième article, encore plus incisif, dans lequel il s’élève  «encore une fois contre la lâcheté et l’angélisme de notre élite bien-pensante»,  partageant en cela la perception, voire l’exaspération d’un nombre de plus en plus grand de nos concitoyens, qui voient bien, eux, ce qui est en train de se jouer.

On voit bien par la production intellectuelle et artistique de Karim Akouche qu’il est réellement l’un des nôtres. Il est venu ici pour partager cette terre de liberté que nos ancêtres ont défrichée et ouverte, afin que nous prenions soin de la préserver libre et fière, pour la transmettre comme telle aux générations futures. Karim nous prête main-forte dans cette tâche qui nous incombe.

À travers Karim, j’ai aussi découvert d’autres Kabyles qui sont venus eux aussi d’Algérie pour renforcer notre société et nos valeurs de liberté, d’humanisme, d’égalité homme-femme, de dignité pour tous, et aussi pour enrichir notre culture et notre identité nationales. Je pense à des gens comme Rachid Bandou, Boussad Berichi, Djemila Benhabib, Mourad Itim, et tellement d’autres encore, qui ont montré à plus d’une reprise leur attachement à ce que nous sommes au Québec, une société qui entre autres s’inscrit résolument dans la civilisation de liberté accouchée notamment des Lumières.  Quand je pense à nos compatriotes d’origine kabyle, je ne peux que ressentir un profond sentiment de fraternité, et je suis loin d’être le seul dit «de souche» qui ressent la même chose.

J’ai dit «compatriotes». Le mot n’est pas choisi à la légère, il dit une réalité qui n’a rien d’anodin : « com » veut dire « partage ».  Par exemple, « compagnon »  signifie « qui partage le pain ». Compatriote, « qui partage la patrie » .

Donc, oui, Karim Akouche, tu es notre compatriote à part entière, par tes valeurs, par tes combats, par tes convictions morales et philosophiques, tu partages et rejoins tout ce que nous sommes et tout ce que nous entendons rester.  Avec nos autres compatriotes issus de Kabylie qui partagent tes idéaux, nos idéaux, tu nous aides donc à mieux être et devenir ce que nous sommes en tant que Québécois. Notre patrie, merci de l’avoir fait tienne.

Les arts et la culture sont des armes cruciales dans le combat pour la liberté. Karim nous en fournit de très précieuses par ses oeuvres. Soyons nombreux à assister à sa pièce Toute femme est une étoile qui pleure, dans quelques semaines à Montréal. En plus de nous enrichir intérieurement, y assister sera une manière concrète de résister à la femmophobie et à l’obscurantisme. Une manière en somme de dire que jamais nous n’accepterons que les Lumières soient éteintes au Québec.

C’est donc un rendez-vous.

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